L’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (2iS) est une initiative conjointe de six pays du Sahel, coordonnée par le CILSS, appuyée par les communautés économiques régionales (CEDEAO et UEMOA) et soutenue par la Banque mondiale.
Le Sahel est l’une des régions les plus vulnérables du monde face au changement et à la variabilité climatique, dans un contexte de prédominance de son économie par une agriculture dépendante à 97 % de la pluviométrie. L’insécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que l’instabilité des revenus constituent d’importants freins au développement économique et social. Ils se traduisent par un taux de pauvreté élevé, particulièrement en milieu rural, et par l’accentuation de l’émigration et de l’exode rural, compromettant la stabilité et la sécurité de la région. Toutefois, le Sahel dispose de nombreuses potentialités à valoriser, notamment :
- un fort ensoleillement ;
- de grands fleuves;
- une ressource en eau abondante en saison des pluies qu’il convient de mobiliser et gérer ;
- une demande urbaine en forte croissance ;
- un secteur agricole qui se structure progressivement.
Objectif de l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel
L’objectif de l’Initiative est d’appuyer les États et les acteurs de l’agriculture irriguée en vue de porter les superficies avec maîtrise de l’eau en agriculture à un million d’hectares, tout en assurant la viabilité, la performance et la durabilité environnementale des systèmes irrigués existants et futurs ainsi que le développement agricole connexe.
La finalité de l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel est de contribuer à la croissance et à la résilience de la région sahélienne en améliorant la compétitivité de l’agriculture irriguée et en augmentant sa valeur ajoutée dans le développement agricole des pays concernés, contribuant ainsi à la création d’emplois et à la réduction de la pauvreté.
Vision de l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel
La mise en œuvre de cette vision repose sur trois piliers :
- de l’irrigation vers les irrigations : par la prise en compte, le développement et l’adjonction des collectivités et des populations locales dans le processus de planification de gestion intégrée des ressources en eau ;
- de l’aménagement vers le système de production : par l’implication des producteurs, la sécurisation foncière des exploitations et la conception des aménagements hydro-agricoles futures;
- de la concertation vers l’engagement de tous les acteurs : en garantissant un engagement actif de tous les acteurs et et l’adaptation et la modernisation du secteur face aux mutations futures.