La saison des pluies 2021 serait globalement humide avec des quantités de pluies équivalentes à supérieures aux moyennes saisonnières de la période 1981-2010 sur le Sahel Centre et Est, un démarrage précoce à normal, une fin tardive à normale, des séquences sèches à tendance plus longues en début de saison et moyennes vers la fin, et des écoulements globalement moyens à supérieurs.
Une année 2018 avec des prévisions météo pas du tout rassurantes dans la bande soudano-sahélienne (PRESASS-2018)
Une saison 2018 avec un démarrage normal à tardif, des durées d’épisodes sans pluies équivalentes à plus longues que d’habitude, une fin de saison tardive à normale et des écoulements dépassant les niveaux moyens est attendue dans la majeure partie de la bande sahélo-soudanienne de l’Afrique de l’Ouest et du Tchad.
Le 5ème Forum des prévisions saisonnières agro-hydro-climatiques pour la zone soudano-sahélienne (PRESASS) tenu du 30 avril au 04 mai 2018 en Côte d’Ivoire a dressé la situation agro-hydro-climatiques de l’année 2018 dans la sous-région. Il a été organisé par le Centre Régional AGRHYMET (CILSS), le Centre Africain pour les Applications de la Météorologie au Développement (ACMAD), les Directions Nationales de la Météorologie et de l’Hydrologie de la Côte d’Ivoire et bien d’autres acteurs.
Synthèse des résultats des prévisions
Les tendances probables ci-dessous sont attendues au cours de la saison des pluies :
- des cumuls pluviométriques excédentaires à normaux, en juin-juillet-août 2018, dans le Sud Mauritanie, l’Est Sénégal, la moitié Sud du Mali, le Burkina Faso (excepté l’extrême Sud), l’Ouest et l’Est Niger, l’extrême Nord Nigeria, le Centre Tchad et les parties Nord du Bénin et du Togo ;
- des cumuls normaux à déficitaires sont attendus entre juin et août dans la zone littorale du Sénégal, en Gambie, en Guinée Bissau, dans le Sud-Est Nigeria et dans le Sud-Ouest Cameroun, de juillet à septembre dans le Sud Guinée, l’extrême ouest de la Côte d’Ivoire, au Liberia et en Sierra-Léone ;
- des dates de début de saison équivalentes à plus tardives par rapport aux moyennes sont attendues sur toute la bande soudano-sahélienne de l’Afrique de l’Ouest et du Tchad ;
- des dates de fin de saison tardives ou équivalentes rapport aux dates moyennes sont probables sur toute la bande soudano-sahélienne de l’Afrique de l’Ouest et du Tchad ;
- des durées de séquences sèches plus longues ou équivalentes aux moyennes sont attendues dans la première moitié de la saison au Niger, au Burkina Faso, au Mali, dans le Sud Mauritanie, l’Est et le Sud Sénégal, la Guinée Bissau et dans les parties Nord de la Guinée, de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Togo ;
- dans la deuxième moitié de la saison, des durées de séquences sèches équivalentes ou plus longues que les moyennes sont probables sur toute la bande soudano-sahélienne, excepté les parties Nord du Bénin, du Togo et du Ghana où elles seraient plutôt équivalentes ou plus courtes ;
- des écoulements atteignant ou dépassant la moyenne de la période de référence 1981-2010 sont attendus sur les bassins fluviaux de la zone soudano-sahélienne. En effet, le bassin du fleuve Niger, le bassin du Lac Tchad et bien d’autres devraient connaître des écoulements supérieurs à la moyenne.
Lexique des mots et termes météo

Dans beaucoup de pays africains les informations, même celles qui sont destinées aux producteurs ruraux, sont diffusées dans des langues que la majorité de la population ne comprend pas. Pour aider les producteurs à prendre des décisions idoines et améliorer leur rendement ainsi qu’accroître leur résilience face aux effets du changement climatique, il serait judicieux de leur fournir des informations compréhensibles dans les langues locales. Dans le but d’assurer une meilleure compréhension et une utilisation efficiente des informations météorologiques au niveau des producteurs, un lexique des mots et termes météo en langues locales a été mis au point au Burkina Faso. Les langues concernées sont trois langues locales, notamment Moore, Gulimancema et Fulfulde en plus de l’anglais et du français.
Pourquoi l’élaboration du lexique des mots et termes météo en langues locale
Le présent lexique des termes météo comporte 517 mots en anglais traduits dans trois langues locales. En intégrant les langues nationales, le lexique des mots et termes permet de rendre les informations météo communiquées plus accessibles à travers un langage simple et compréhensible de tous. Il permet également d’instaurer une meilleure interactivité entre les bénéficiaires (producteurs) et les structures et organisations implémentatrices des projets et programmes de renforcement de la résilience face aux désastres et extrêmes climatiques.
Ce document financé par UKAID a été élaboré par un consortium d’acteurs avec pour chef de fil l’ONG Internews.
Le lexique des mots et termes météo : un document à méditer !!!
L’élaboration du document a été le fruit d’un long travail participatif incluant des météorologues, des chercheurs, des producteurs, des linguistes, des journalistes, des leaders communautaires, … Au Niger, on ne dispose pas assez de documents de ce genre. Il est vrai qu’un lexique de quelques plantes a été élaboré par INRAN mais celui date de longtemps et la nouvelle version du document tarde encore à faire son apparition.
Au Niger, des informations météo sont produites chaque par le GTP (Groupe de Travail Pluridisciplinaire). Pour une meilleure amélioration des rendements de la production ainsi que l’accroissement de la résilience des populations face et aux effets du changement climatique, ces informations doivent être traduites en langues locales, notamment le Hausa et le Djerma qui sont parlées par l’écrasante majorité des nigériens.