La saison des pluies 2021 serait globalement humide avec des quantités de pluies équivalentes à supérieures aux moyennes saisonnières de la période 1981-2010 sur le Sahel Centre et Est, un démarrage précoce à normal, une fin tardive à normale, des séquences sèches à tendance plus longues en début de saison et moyennes vers la fin, et des écoulements globalement moyens à supérieurs.
Bulletin Agrométéorologique de la Troisième Décade du Mois de Mai-2018
La situation Agrométéorologique de la troisième décade du mois de mai-2018 a été dominée par une amélioration progressive du taux de couverture en semis du mil. Environ 24% des villages ont effectués des semis de mil sur toute l’étendue du territoire.
Les précipitations enregistrées au cours de la troisième décade du mois de mai 2018 ont concerné plusieurs villages dans la zone agricole du pays. Elles ont été faibles dans les régions de Diffa et Niamey mais modérées dans les autres régions du pays. Néanmoins ces précipitations ont permis une amélioration du taux de couverture des semis au niveau de cinq régions du pays. Au stade actuel, le développement végétatif du mil reste encore dominé par la levée.
Situation des semis
Ce sont 2994 villages agricoles sur un total de 12 384 qui ont effectué des semis effectifs ou partiels de mil. Ces chiffres sont un peu en deçà de ceux de l’année 2017 où environ 26 % des villages ont effectués le semis, à la même période. Pour les autres céréales, quelques localités dans la région de Zinder ont déjà commencé le semis du sorgho.
Concernant les autres cultures, notamment les légumineuses, les semis n’ont pas encore démarré.
Situation phénologique des cultures
La situation Phénologique du mil reste largement dominée par la levée. Cependant, un stade de levée avancée est observé au niveau de certains villages des départements de Tibiri et d’Abalak.
Bulletin spécial des prévisions saisonnières : Prévision des pluies pour la saison 2018
La Direction Générale de la Météorologie vient de publier à travers un bulletin spécial, les prévisions des pluies pour la saison 2018. Il est prévu au cours de la saison 2018 un cumul pluviométrique excédentaire à tendance normale sur la majeure partie de la zone agricole du pays.
Globalement, Il est attendu au cours de la saison 2018 :
- des cumuls pluviométriques excédentaires à normaux sur les régions de Dosso, Maradi, Niamey, Tahoua et Tillabéry ;
- des cumuls pluviométriques normaux a excédentaires sur les régions de Diffa et Zinder.
Avis et conseils aux acteurs agricoles
Dans les zones où il est plus probable d’observer des cumuls pluviométriques déficitaires, des dates de début de saison tardives, et des séquences sèches plus longues après le démarrage, les agriculteurs doivent :
- choisir des espèces et variétés de cultures résistantes au déficit hydrique et/ou de cycles courts ;
- limiter les apports supplémentaires d’engrais azote, pendant la période d’installation des cultures ;
- privilégier les techniques culturales favorisant une gestion rationnelle de l’eau du sol ;
- consulter les techniciens d’agriculture et de la météorologie, pour le choix des bonnes dates de semis, afin d’éviter les risques de ressemis et d’échec de cultures ;
- prendre les dispositions nécessaires pour prévenir les conflits entre agriculteurs et éleveurs, suite aux difficultés qu’auraient les éleveurs à remonter tôt vers le nord, du fait du retard probable dans la mise en place des pâturages et des points d’eau de surface dans la zone pastorale.
Les cumuls pluviométriques excédentaires attendus dans certaines zones du pays, associés aux probabilités d’occurrence de fortes pluies et aux écoulements excédentaires prévus dans la majeure partie des bassins fluviaux, laissent présager des risques d’inondation, notamment au niveau des bassins du Niger, et du Lac-Tchad.
Une année 2018 avec des prévisions météo pas du tout rassurantes dans la bande soudano-sahélienne (PRESASS-2018)
Une saison 2018 avec un démarrage normal à tardif, des durées d’épisodes sans pluies équivalentes à plus longues que d’habitude, une fin de saison tardive à normale et des écoulements dépassant les niveaux moyens est attendue dans la majeure partie de la bande sahélo-soudanienne de l’Afrique de l’Ouest et du Tchad.
Le 5ème Forum des prévisions saisonnières agro-hydro-climatiques pour la zone soudano-sahélienne (PRESASS) tenu du 30 avril au 04 mai 2018 en Côte d’Ivoire a dressé la situation agro-hydro-climatiques de l’année 2018 dans la sous-région. Il a été organisé par le Centre Régional AGRHYMET (CILSS), le Centre Africain pour les Applications de la Météorologie au Développement (ACMAD), les Directions Nationales de la Météorologie et de l’Hydrologie de la Côte d’Ivoire et bien d’autres acteurs.
Synthèse des résultats des prévisions
Les tendances probables ci-dessous sont attendues au cours de la saison des pluies :
- des cumuls pluviométriques excédentaires à normaux, en juin-juillet-août 2018, dans le Sud Mauritanie, l’Est Sénégal, la moitié Sud du Mali, le Burkina Faso (excepté l’extrême Sud), l’Ouest et l’Est Niger, l’extrême Nord Nigeria, le Centre Tchad et les parties Nord du Bénin et du Togo ;
- des cumuls normaux à déficitaires sont attendus entre juin et août dans la zone littorale du Sénégal, en Gambie, en Guinée Bissau, dans le Sud-Est Nigeria et dans le Sud-Ouest Cameroun, de juillet à septembre dans le Sud Guinée, l’extrême ouest de la Côte d’Ivoire, au Liberia et en Sierra-Léone ;
- des dates de début de saison équivalentes à plus tardives par rapport aux moyennes sont attendues sur toute la bande soudano-sahélienne de l’Afrique de l’Ouest et du Tchad ;
- des dates de fin de saison tardives ou équivalentes rapport aux dates moyennes sont probables sur toute la bande soudano-sahélienne de l’Afrique de l’Ouest et du Tchad ;
- des durées de séquences sèches plus longues ou équivalentes aux moyennes sont attendues dans la première moitié de la saison au Niger, au Burkina Faso, au Mali, dans le Sud Mauritanie, l’Est et le Sud Sénégal, la Guinée Bissau et dans les parties Nord de la Guinée, de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Togo ;
- dans la deuxième moitié de la saison, des durées de séquences sèches équivalentes ou plus longues que les moyennes sont probables sur toute la bande soudano-sahélienne, excepté les parties Nord du Bénin, du Togo et du Ghana où elles seraient plutôt équivalentes ou plus courtes ;
- des écoulements atteignant ou dépassant la moyenne de la période de référence 1981-2010 sont attendus sur les bassins fluviaux de la zone soudano-sahélienne. En effet, le bassin du fleuve Niger, le bassin du Lac Tchad et bien d’autres devraient connaître des écoulements supérieurs à la moyenne.
Lexique des mots et termes météo

Dans beaucoup de pays africains les informations, même celles qui sont destinées aux producteurs ruraux, sont diffusées dans des langues que la majorité de la population ne comprend pas. Pour aider les producteurs à prendre des décisions idoines et améliorer leur rendement ainsi qu’accroître leur résilience face aux effets du changement climatique, il serait judicieux de leur fournir des informations compréhensibles dans les langues locales. Dans le but d’assurer une meilleure compréhension et une utilisation efficiente des informations météorologiques au niveau des producteurs, un lexique des mots et termes météo en langues locales a été mis au point au Burkina Faso. Les langues concernées sont trois langues locales, notamment Moore, Gulimancema et Fulfulde en plus de l’anglais et du français.
Pourquoi l’élaboration du lexique des mots et termes météo en langues locale
Le présent lexique des termes météo comporte 517 mots en anglais traduits dans trois langues locales. En intégrant les langues nationales, le lexique des mots et termes permet de rendre les informations météo communiquées plus accessibles à travers un langage simple et compréhensible de tous. Il permet également d’instaurer une meilleure interactivité entre les bénéficiaires (producteurs) et les structures et organisations implémentatrices des projets et programmes de renforcement de la résilience face aux désastres et extrêmes climatiques.
Ce document financé par UKAID a été élaboré par un consortium d’acteurs avec pour chef de fil l’ONG Internews.
Le lexique des mots et termes météo : un document à méditer !!!
L’élaboration du document a été le fruit d’un long travail participatif incluant des météorologues, des chercheurs, des producteurs, des linguistes, des journalistes, des leaders communautaires, … Au Niger, on ne dispose pas assez de documents de ce genre. Il est vrai qu’un lexique de quelques plantes a été élaboré par INRAN mais celui date de longtemps et la nouvelle version du document tarde encore à faire son apparition.
Au Niger, des informations météo sont produites chaque par le GTP (Groupe de Travail Pluridisciplinaire). Pour une meilleure amélioration des rendements de la production ainsi que l’accroissement de la résilience des populations face et aux effets du changement climatique, ces informations doivent être traduites en langues locales, notamment le Hausa et le Djerma qui sont parlées par l’écrasante majorité des nigériens.
Bulletin agro-hydrométéorologique de la 3ème décade de septembre
Bulletin agro-hydrométéorologique de la 3ème décade de septembre
La situation pluviométrique de la troisième décade du mois de septembre 2017 a été marquée par une raréfaction des précipitations sur la majeure partie du pays. Au 30 septembre 2017, le cumul pluviométrique saisonnier varie entre 300 et 941 mm. Ce cumul pluviométrique comparé à celui de l’année précédente et à la normale 1981–2010 est respectivement excédentaire sur 47 et 60 % des postes suivis.
Au sommaire
- Précipitations faibles voire nulles sur le pays ;
- Cultures en phase de maturation ;
- Persistance des attaques de sautereaux et insectes floricoles dans certaines localités du pays ;
- Situation pastorale globalement satisfaisante ;
- Situation zoosanitaire calme ;
- Termes de l’échange quasiment stables.
Phénomènes exceptionnels à la 3e décade de septembre
- une sécheresse variant de 10 à 15 jours à Tahoua et dans certaines localités dans les départements de Bouza Bagaroua, Malbaza et Abalak ;
- une sècheresse au nord-ouest, au centre et l’est du département de Belbedji ;
- une sécheresse prolongée de 15 à 40 jours causant ainsi un dessèchement des cultures comme le mil au stade épiaison et le niébé observée à Balleyara, Abala et Tillabéri ;
- une longue période de sècheresse ayant entrainé l’assèchement des cultures dans les parties nord-Tanout, nord-Gangara et nord-Ollélewa : le mi de la montaison à l’épiaison, le sorgho à la montaison et le niébé à la ramification ;
- des poches de sècheresse observées dans les communes de Kéllé, (Boultoum, Foussaram, Guiom, ardawa Tchaoura), d’Alakoss (Kanakazou, Daoutcha, Karaka) et Gamou (Kaigam, Tarka Yamia, Kaouboul, Flatari marmari).
Perspectives phytosanitaires à la 3e décade de septembre
- la descente des ailés de sautériaux du nord vers le sud qui se poursuivra suite à la descente du FIT et au dessèchement progressif des pâturages. Les cultures tardives de mil seront affectées et des pontes pourraient être observées ;
- des infestations d’insectes floricoles pouvant s’atténuer avec les récoltes et la maturation progressive du mil et du niébé ;
- des manifestations d’oiseaux granivores pourraient être observées dans toutes les régions.