Ce document est le bulletin économique n°14 du 30 septembre 2017 préparé par le Réseau Ouest Africain des Céréales (ROAC). Il donne la situation des marchés des quatre principales céréales (mil, sorgho, riz et maïs) consommées dans huit pays (Niger, Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Mali, Sénégal et Togo) de la sous-région ouest africaine.
Le mois de septembre marque d’une manière générale, la fin de la période de soudure dans la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest suivis. La disponibilité alimentaire s’améliore déjà dans certains pays avec l’arrivée des nouvelles récoltes. Cependant pour les cultures qui ne sont pas encore arrivé à maturité, le développement végétatif se poursuit et les perspectives de bonnes récoltes sont espérées. Par pays et par culture céréalière la situation est la suivante :
Le riz : Sur la quasi-totalité des marchés de riz suivis en septembre 2017, on observe une stabilité des prix à l’exception du Ghana qui a connu une très légère hausse. Il faut noter qu’en comparaison au mois passé, sept des huit pays suivis ont connu des prix stables.
Le maïs : Au cours de cette période, ce sont quatre pays qui ont connus une stabilité de prix sur leurs marchés. Il s’agit du Togo, du Ghana, de la Côte d’Ivoire et du Burkina-Faso. En outre, deux pays ont connu une légère baisse des prix sur leurs marchés. Il s’agit du Niger et du Bénin. La situation du marché a été marquée par une légère hausse au Sénégal et au Mali.
Le mil : Au cours de ce mois, cinq pays ont connu une stabilité sur leurs marchés (Togo, Ghana, Côte d’Ivoire, Niger, Burkina, Sénégal). Toutefois, des pays Bénin, Mali, Sénégal ont enregistrés une légère hausse des prix.
Le sorgho : Durant la période de suivi, trois pays (Togo, Ghana, Côte d’Ivoire) ont enregistrés une stabilité relative des prix sur leurs marchés. Par contre, les prix sont légèrement en hausse au Sénégal, au Mali, au Niger et au Bénin. Seul le Burkina Faso enregistre une légère baisse des prix sur ses marchés.
L’évolution des prix des céréales au cours des prochains jours
Evolution attendue des prix moyens dans la sous-région | Prochaines semaines |
| |
Riz | Légère baisse | Légère baisse | |
Maïs | Stabilité | Baisse | |
Mil | Légère hausse | Légère baisse | |
Sorgho | Légère hausse | Légère baisse |
Situation du marché des céréales : cas du Niger
Le riz
Au cours du mois de septembre, dans la région de Gaya certains aménagements ont connu des inondations liées aux fortes pluies enregistrés. Dans cette région, on assiste de plus en plus au niveau de la consommation à la substitution du riz par la nouvelle igname en provenance du Bénin. Mais cette situation n’a pas eu de conséquence majeure sur les niveaux de prix pratiqués qui en comparaison au mois passé sont restés dans l’ensemble stables. Cependant, une hausse localisée des prix a été observée à Tillabéry et s’explique par la faiblesse des stocks paysans.
Le maïs
On a assisté à un développement végétatif jugée très satisfaisante sur l’ensemble des localités du pays. Comparativement au mois passé, la situation du marché de maïs reste encore moins intense et elle est suivi d’une tendance baissière généralisée. Il faut noter que cette baisse générale de prix pourrait s’expliquer par la disponibilité de nouvelles récoltes de mil et de niébé dans les ménages et sur certains marchés dans les zones agricoles.
Le mil
Durant la période de suivi, l’état général des cultures est globalement bon selon les premières estimations de la campagne. Néanmoins, on déplore les effets des ruptures de pluies et des sautereaux dans certaines localités. La campagne de production tend vers sa fin et les premières récoltes ont commencées dans les régions de Maradi et de Dosso. Toutefois, ces premières récoltes n’ont pas encore permis d’influencer de façon significative les niveaux de prix jugé élevé sur les marchés même si en comparaison au mois passé on note une relative stabilité.
Le sorgho
Le mois de septembre marque la période de maturité du sorgho dans certaines zones de production. Les récoltes ont déjà commencées mais n’ont pas encore eu d’effets sur les prix pratiqués dans les zones de consommation. Dans ces zones, l’offre est toujours faible sur les marchés et les prix connaissent toujours une tendance haussière.