Mouche mineuse sur céleri

Les mouches mineuses (Liriomyza spp.) : des redoutables ravageurs du céleri au Niger

Les mouches mineuses sont des petites mouches (environ 3 mm) qu’on rencontre sur le céleri au Niger. L’adulte est de couleur jaune et noire. Ce sont les larves ou asticots (de couleur jaune) qui causent les dégâts en creusant des galeries de formes serpentines sur les feuilles.

Les dégâts causés par les mouches mineuses sont de 2 ordres : des piqûres sur les feuilles par les femelles au moment de la ponte des œufs et les mines causées par les larves qui se nourrissent dans les feuilles. Ces insectes aiment les températures élevées. Leur cycle peut être complété en moins de 3 semaines.

Ces mouches mineuses peuvent dévaster ou rendre non commercialisable les cultures de céleri si des mesures de lutte adéquates ne sont prises.

Modèle fiche technique ravageur

Une fiche technique est une note qui consiste à fournir une information sur un ennemi des cultures dans une région ou dans un pays donnés. Ce modèle, est destiné aux ravageurs que sont les insectes, acariens, oiseaux, rats, etc., causant des dégâts sur les cultures.

La fiche technique est destinée est destinée à un public avertis mais non expert. L’objectif de la fiche est double :

  • présenter la situation du ravageur ;
  • proposer des méthodes de lutte efficaces.
Dans son document, l’auteur doit montrer la subtilité de ses informations à travers un langage clair et précis et des termes compréhensibles par tous, sans négliger la précision et le caractère scientifique de son document.

Plantes hôtes de Tuta absoluta

Plantes hôtes de Tuta absoluta

Tuta absoluta (ou mineuse de la tomate) est un micro-lépidoptère qui s’attaque surtout aux plantes appartenant à la famille des solanacées. De l’aveu général, elle s’alimente principalement sur la tomate mais aussi sur diverses autres solanacées cultivées (aubergine, piment, poivron, tabac) et sauvages (morelle noire, physalis, datura) en cas de rupture de l’hôte principale. Cependant, de nombreuses études récentes ont montré que ce ravageur redoutable peut également s’en prendre à des cultures comme la pomme de terre même en présence de la tomate, son hôte préféré. Certes, l’insecte a une préférence pour les solanacées mais depuis son apparition en Espagne en 2006, on ne cesse de découvrir de nouvelles autres plantes hôtes. Ainsi, la larve de cet insecte est capable de causer des dégâts mineurs sur d’autres plantes d’importances alimentaires comme les Légumineuses (Phaseolus vulgaris), les Cucurbitacées (Citrullus lanatus) ou les Amarantacées (Beta vulgaris). De nos jours, la gamme d’hôte (ou l’ensemble des plantes hôtes attaquées) de la mineuse a atteint environ 41 espèces réparties dans au moins dix familles de plantes (Tableau).

Nom scientifique Famille Nom courant Nom en anglais Nom en Hausa Contexte
Amaranthus spinosus Amaranthaceae Amarante épineuse Spiny amaranth Alayahu, rukubuu, rukubu, Zarangadé Hôte sauvage
Amaranthus viridis Amaranthaceae Amaranthe Slender amaranth Alayahu, namijin’gasaya, malank’oci Autre
Beta vulgaris Amaranthaceae Betterave Beet Autre
Capsicum Solanaceae Peppers Autre
Capsicum annuum Solanaceae Poivron Bell pepper Tashi, tonka, barkhannu Principal
Chenopodium bonus-henricus Chenopodiacae Hôte sauvage
Chenopodium rubrum Chenopoidiacae Hôte sauvage
Citrillus lanatus Cucurbitaicae Pastèque Watermelon Kankana, guna Mineur
Convolvulus arvensis Convolvulaceae Bindweed Hôte sauvage
Datura quercifolia Solanaceae Long-spined thorn apple Gyia, korako, pranaurya, giya, daddagé, sabilabi Hôte sauvage
Datura stramonium Solanaceae Jimsonweed Gyia, korako, pranaurya, giya, daddagé, sabilabi Hôte sauvage
Jatropha curcas Euphorbiacae Gros ricin Barbados nut Mineur
Lycium chilense Solanaceae Chinese boxthorn Hôte sauvage
Lycopersicum puberulum Solanacieae Hôte sauvage
Medicago sativa Fabacae Luzerne Lucerne Mineur
Nicotiana glauca Solanaceae Tabac arborescent Tree tobacco Hôte sauvage
Nicotiana tabacum Solanaceae Tabac commun Virginian tobacco Tabac Autre
Phaseolus vulgaris Fabacae Haricot commun Common bean Mineur
Physalis angulata Solanaceae Amour en cage Cutleaf groundcherry K’ôran hanwaynia, koran hawainiya Hôte sauvage
Physalis peruviana Solanaceae Coqueret du Pérou Cape gooseberry Hôte sauvage
Sinapis arvensis Brassicaceae Moutard des champs Wild mustard Inconnu
Solanum americanum Solanaceae American nightshade Gáútán kàdì Hôte sauvage
Solanum bonariense Solanaceae Autre
Solanum dubium Solanaceae Hôte sauvage
Solanum elaeagnifolium Solanaceae  Hôte sauvage
Solanum gracilius Solanaceae  Hôte sauvage
Solanum habrochaites Solanaceae  Hôte sauvage
Solanum hirtum Solanaceae  Hôte sauvage
Solanum lycopersicum Solanaceae Tomate Tomato Tùmáti Principal
Solanum lyratum Solanaceae  Hôte sauvage
Solanum melongena Solanaceae Aubergine Eggplant Yálo Autre
Solanum muricatum Solanaceae Arbre patate Sweet cucumber, pepino Autre
Solanum nigrum Solanaceae Morelle noire Black nightshade Gáútán kàjí Hôte sauvage
Solanum pseudo-capsicum Solanaceae Jerusalem cherry  Hôte sauvage
Solanum sisymbriifolium Solanaceae Sticky nightshade, litchi tomato  Hôte sauvage
Solanum tuberosum Solanaceae Pomme de terre Potato Kombitar, Dankalin Turawa Principal
Solanum woronowii Solanaceae Autre
Sonchus oleraceus Asteraceae Common sowthistle Hôte sauvage
Sorghum halepens Poacae Johnson grass Autre
Spinacia oleracea Amaranthaceae Epinard Spinach Autre
Xanthium strumarium Asteracae Lampourde d’Orient Common cocklebur Autre

Tableau adapté des données tirées de : CABI, 2017 ; EPPO, 2017 ; Bloem & Spaltenstein 2011.

Dégâts causés par Tuta absoluta

Symptômes et dégâts causés par Tuta absoluta

La mineuse de la tomate (Tuta absoluta) peut causer des dégâts durant tout le cycle de la plante i.e. de la pépinière à la récolte. Ce sont les larves ou chenilles qui causent les dégâts en s’attaquant aux différentes parties de la plante. Certes, les plus importants dégâts sont causés sur les feuilles mais la larve peut aussi s’attaquer aux bourgeons, aux fruits, aux fleurs voir les tubercules (chez la pomme de terre). Ces dégâts sont plus importants pendant les périodes fraîches de la journée notamment au crépuscule ou au petit matin. Les pertes de rendement qui affectent quantitativement qualitativement la production sont estimées entre 50 et 100%, surtout lorsque des mesures adéquates ne sont pas prises.

Les différentes parties de la plante attaquées par Tuta absoluta

Attaques sur les feuilles

Après éclosion, la larve qui se développe sous l’épiderme de la feuille à l’abri des traitements insecticides. La larve s’enfonce dans les tissus foliaires où elle se nourrit du mésophylle (partie interne d’une feuille constituée de parenchyme chlorophyllien). Elle forme des mines irrégulières de formes serpentines qui deviennent plus tard nécrotiques. Dans le cas d’attaque sévère, les larves consomment tout le tissu foliaire, laissant le squelette de la feuille ainsi que ses déjections noires. Avec le temps, la feuille se brunit et se dessèche. Dans certains cas (en début d’attaque) les dégâts causés par T. absoluta peuvent être confondus à ceux des mouches mineuses du genre Liriomyza. A titre de comparaison, les mines de T. absoluta sur feuilles sont blanchâtres et plus large que celle des mouches mineuses. Ces mines finissent par se nécroser et se dessécher, faisant penser à des plantes en fin de cycle.

Au niveau des fleurs et du fruit

Sur les fruits, la larve y pénètre habituellement via le calice et elle creuse des galeries dans la chair. Ceci est souvent perceptible par la présence des déjections noires au niveau de la porte d’entrée. Ces galeries sont autant de portes d’entées aux infections secondaires dues aux microorganismes phytopathogènes (champignons) qui entrainent la pourriture des fruits. La larve est souvent responsable de chute des fruits immatures.

Attaques sur les tiges et les bourgeons

Les dégâts de T. absoluta peuvent aussi être observés au niveau des tiges. La larve est capable d’y pénétrer et causer des galeries dans les jeunes bourgeons où elle entre via l’extrémité apicale.

Attaques sur les parties souterraines

Des cas d’attaques sur les tubercules de la pomme de terre ont également été rapportés par le Fredon-Corse. Ces dégâts sont caractérisés par la présence des galeries sur les tubercules, affectant ainsi la qualité du produit.

Les fruits ou les tubercules attaqués par la chenille mineuse de la tomate deviennent alors invendables et impropres à la consommation. Ainsi, les pertes potentielles de rendement (qui affectent la quantité et la qualité du produit) causées par les larves sont énormes. Elles peuvent aller jusqu’à la perte totale de la production, surtout lorsque des mesures adéquates ne sont pas prises.

Comment reconnaître les attaques de Tuta absoluta ?

La mineuse de la tomate est facilement identifiable sur les cultures parce qu’elle a une préférence pour les organes aériens notamment les feuilles, les bourgeons apicaux, les fleurs et les jeunes fruits. De nombreux signes permettent de savoir si une culture est attaquée par cet insecte. Il s’agit principalement :

  • des mines blanchâtres et irrégulières sur les feuilles ;
  • des distorsions des feuilles ;
  • des nécroses et des brunissements sur les feuilles ;
  • des petits trous en forme de virgule et des galeries au niveau des fruits ;
  • des déjections noires sur les feuilles, les fruits ou les tiges attaqués ;
  • la réduction de la taille et la chute des fruits ;
  • des desséchements et la mort prématurée de la plante, surtout en cas d’attaques sévères.

A quand doit-on s’attendre à des attaques de Tuta absoluta ?

Tuta absoluta est un insecte qui aime les températures élevées. L’optimum pour son développement se situe autour de 27° C. Au Niger à cause des conditions climatiques favorables, Tuta est présente durant toute l’année tant que la nourriture est disponible. Cependant, les dégâts sont beaucoup plus importants pendant la saison sèche, au moment où les températures sont plus ou moins élevées. La période critique se situe entre février et juin. L’incidence de l’insecte est faible pendant la saison des pluies (juillet à septembre) et pendant la saison froide (novembre à février).

Pourquoi une telle capacité de dispersion ?

Originaire du Pérou, Tuta absoluta est présente dans toute l’Amérique latine. Depuis son apparition en Espagne en 2006, l’insecte a envahi très rapidement tout le bassin méditerranéen, le Moyen Orient et les pays d’Asie du Sud-est ainsi que tout le continent africain. En seulement 11 ans (de 2006 à 2017), les superficies attaquées ont passée de 3 à 60% à travers le monde.

En Afrique de l’Ouest, les attaquent remontent depuis 2012 et les premiers pays concernés sont le Niger et le Sénégal. Au Niger, la chenille a été pour la première fois identifiée en février 2013 à Bourbourakabé, à 12 km au nord de Niamey (la capitale Niger). Peu après, le ravageur refait surface en octobre 2013 dans les régions d’Agadez et Tillabéry.

Selon Fischer (2013), lorsqu’un ravageur des cultures apparaît dans une nouvelle région, son installation se déroule en trois phases :

  • l’introduction d’individus fondateurs, qui demeurent en général inaperçue ;
  • l’établissement de l’espèce en effectifs limités ;
  • l’accroissement et l’extension spatiale des populations, qui peuvent donner lieu à des dégâts économiques plus ou moins importants.

Muniappan (2013) a mentionné que la présence de ce ravageur au Niger date 2012. Vu que celui-ci a été observé sur une distance de plus de 1000 km (Agadez) du premier site où elle a été initialement détectée en 2013 (Bourbourkabé), laisse présager que la mineuse de la tomate est probablement présente bien avant l’année 2012.

Le succès de la rapide propension de ce lépidoptère à chenille mineuse serait dû à :

  • sa grande capacité de dispersion : migration sur plusieurs des kilomètres ;
  • aux importants échanges commerciaux entre les communautés ou entre les Etats ;
  • aux transports du matériel végétal (plants, fruits) d’une localité ou d’un pays à l’autre ;
  • la dispersion du ravageur vers des zones agroclimatiques favorables ;
  • au faible nombre d’ennemis naturels dans les zones nouvellement colonisées ;
  • la forte capacité d’adaptation dans les zones nouvellement infestées ;
  • la forte capacité de résister aux conditions défavorables au cours du transport (9° C) ;
  • cycle de développement rapide du ravageur ;
  • au faible niveau de connaissance des méthodes de lutte ;
  • forte capacité à développer des résistances vis-à-vis des pesticides.

Comment différencier Tuta absoluta des autres insectes qui lui ressemblent ?

L’adulte de T. absoluta est un papillon à mœurs nocturne. Il se cache habituellement sous les feuilles de la plante pendant la journée. La larve d’environ 8 mm provoque des mines et des galeries sur les différentes parties de la plante attaquée. L’une des caractéristique de la larve est la présence, au niveau de la tête, de 2 étroites bandes noires, une latérale et l’autre ventrale. Le diamètre de la capsule de la tête est un bon indicateur pour différencier les différents stades larvaires.

Toutefois, il est important de ne pas confondre T. absoluta avec d’autres espèces d’intérêt agronomique de la même famille (Gelechiidae) qui attaquant les Solanacées. Il s’agit de :

  • La teigne de la pomme de terre ou potato tuber moth (Phthorimaea operculella) présente en Afrique de l’Ouest et au Niger. Cette espèce se différencie de T. absouta au niveau de ces pattes qui sont de couleur noire. Elle possède également une bande noire beaucoup plus large sur le pronotum (« cou de l’insecte ») ;
  • Keiferia lycopersicella communément appelée la mineuse tropicale de la tomate (tomato pinworm) ;
  • La teigne guatémaltèque de la pomme de terre, en anglais Guatemalan potato moth (Tecia solanivora). Cette espèce n’est pas encore présente sur le continent africain ;
  • Aproaerema modecella ou mineuse des feuilles de l’arachide (groundnut leafminer).

Classification de Tuta absoluta

Classification de Tuta absoluta

La mineuse de la tomate appartient au phylum des Arthropoda, classe des Insecta, ordre des Lépidoptères, sous ordre des Glossata, superfamille des Gelechioidea, famille des Gelechiidae, sous famille des Gelechiinae, tribu des Gnorimoschemini, genre Tuta. A l’origine, elle a été décrite comme Phthorimaea absoluta par Meyrick en 1917. Depuis lors, l’insecte a changé de nom trois fois et aujourd’hui on l’appelle Tuta absoluta.

Du fait de sa large distribution et de son importance économique à l’échelle mondiale (Tableau 1), ce lépidoptère possède plusieurs noms. Au Niger, elle est communément appelée « Cuta » (on prononce « Tchuta« ) en Hausa, qui veut dire « désastre absolu » en français et cela semble se justifier au vue des dégâts causés en seulement quatre ans d’apparition.

Tableau : Classification de Tuta absoluta (Meyrick 1917).

Royaume Animalia
Phylum Arthropoda
Classe Insecta
Ordre Lepidoptera
Sous order Glossata
Superfamille Gelechioidea
Famille Gelechiidae
Sous famille Gelechiinae
Tribu Gnorimoschemini
Genre Tuta
Nom complet Tuta absoluta (Meyrick 1917)
Nom ordinaire Cuta ou Tchuta (Hausa)
Autres noms Français : Mineuse de la tomate

Englais : leafminer, lesser tomato leaf miner, tomato leaf miner moth, tomato borer, South American tomato moth, tomato borer, tomato fruit moth

Conséquences de la classification A2 de l’EPPO

Sur le plan phytosanitaire, Tuta absoluta est considérée comme un organisme de quarantaine dans certaines pays dans le monde. C’est le cas des pays membres de l’Organisation Européenne et Méditerranéenne pour la Protection des Plantes (OEPP) ou European and Mediterranean Plant Protection Organization (EPPO). Selon la FAO, un organisme de quarantaine est un organisme nuisible qui a une importance potentielle pour l’économie de la zone menacée et qui n’est pas encore présent dans cette zone ou bien qui y est présent mais n’y est pas largement disséminé et fait l’objet d’une lutte officielle.

Au sein de l’EPPO, Tuta absoluta est classée dans la catégorie A2 des organismes nuisibles. Cela veut dire que c’est un organisme nuisible qui est présente dans la région mais pas largement rependu ou soumis officiellement à un contrôle. Ceci a comme conséquence un contrôle strict des produits agricoles comme la tomate, la pomme de terre ou le poivron venant des pays ou la mineuse a été déclarée comme organisme potentiellement nuisible.

Distribution de Tuta absoluta

Distribution de Tuta absoluta dans le monde

La mineuse de la tomate (Tuta absoluta Meyrick) est un ravageur néotropical oligophage des solanacées qui est originaire de l’Amérique du Sud, particulièrement le Pérou. Depuis plusieurs décennies elle a envahi progressivement le reste du continent et est présente en Argentine, Brésil, Chili, Colombie, Paraguay. En 2006, l’insecte a refait surface d’abord en Espagne, dans le bassin méditerranéen avant de regagner le reste de l’Europe, l’Asie et l’Afrique.

La capacité de dispersion de la mineuse est effroyable. Depuis son apparition en 2006, ce lépidoptère a, en très peu de temps, envahis tout le bassin méditerranéen et le reste du continent. Cette chenille est aussi présente dans presque tous les pays africains. On le trouve également en Asie, du moyen orient et jusqu’au Japon. En Afrique de l’Ouest, la mineuse de la tomate a été signalée pour la première fois au Niger et au Sénégal en 2012 et en seulement quatre ans elle est présente dans toute la zone, notamment dans les pays limitrophes du Niger.

Il faut noter que depuis 2006, les superficies envahies par cet insecte ont passé 3 à 60% à travers le monde.

Distribution de Tuta absoluta au Niger

La mineuse de la tomate est apparue au Niger depuis 2012 mais sa présence n’a été publiquement signalée qu’en février 2013 à Bourbourakabé (à 12 km au nord de Niamey). Depuis lors, une équipe constituée d’agents de l’INRAN, de la DGPV et du RECA a entamé le suivi des populations de l’insecte. Les résultats de ce suivi révèlent que ce lépidoptère à chenilles mineuses s’est rapidement installé dans presque toutes les zones de production de la tomate. Après seulement quatre ans d’observation, l’impact de ce nouveau ravageur est devenu trop inquiétant compte tenu, d’une part de sa présence sur presque toute l’étendue du territoire (« sauf peut-être » la région de Diffa) et d’autre part parce qu’il s’attaque à d’autres plantes d’importance économique dans les plus grands bassins de production du pays.