Habrobracon et lutte biologique contre la mineuse de l’épi

AFPP – 8èmeConférence Internationale sur les Ravageurs en Agriculture Montpellier – 22 et 23 octobre 2008

Utilisation de Habrobracon hebetor (Say) dans la Lutte Biologique Contre Heliocheilus albipunctella (De Joannis) Mineuse de l’Epi du Mil

M. Garba1, N. B. Gaoh2

1Chef du Service Etudes Biologiques – Direction de la Protection des Végétaux BP 323 Niamey Niger
2Chef de Section Entomologie – Direction de la Protection des Végétaux BP 323 Niamey Niger

Résumé. Le secteur agricole occupe une place très importante dans l’Economie du Niger. Il participe pour prêt de 36 % au Produit Intérieur Brut (PIB), fournit environ 85 % de l’emploi et 41,6 % des recettes totales d’exportations (DPV, Janvier 2003). Le mil est une culture de grande importance en Afrique, centre de diversification où est produit le tiers de la production mondiale et 70 % de celle du continent Africain. Les principaux pays producteurs sont, par ordre d’importance décroissante le Nigeria, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal. (Bezançon, et al., 1995). Les superficies emblavées couvrent 15 millions d’hectares avec une production de 10 millions de tonnes de grains, soit un rendement moyen de 670 Kg à l’hectare.

Au Niger et dans d’autres pays, la culture du mil est confrontée à d’énormes difficultés abiotique et biotique. Les contraintes biotiques sont surtout liées aux fortes pressions parasitaires dues aux insectes, maladies et adventices. La mineuse de l’épi du mil, Heliocheilus albipunctella. Les dégâts se traduisent par des pertes de grains et varient selon les années, les régions et le synchronisme entre l’épiaison du mil et l’émergence des adultes.

Au Sénégal, les auteurs ont respectivement donné les taux de 13 à 95 % et 17 à 100 % des épis infestés ;

Au Niger, il a été estimé des taux respectifs de 6 % pour la variété IVSP et 14.9 % pour la variété CIVT ;

Au Mali, divers auteurs ont affirmé obtenir 50 % de perte pour les années de forte pullulation.

Mots-clés. mil, chenille mineuse, Habrobracon hebetor, Heliocheilus albipunctella

*Corresponding author: garba_madougou@yahoo.fr

Loci microsatellites chez des espèces de braconides

Texte traduit de la version anglaise par N. Gauthier
European Journal of Entomology, 2016, 113, 265-269.

Vingt-deux loci microsatellites polymorphes chez la guêpe parasite, Habrobracon hebetor (Hymenoptera, Braconidae) : outils moléculaires très prometteurs dans l’étude de la génétique des populations de plusieurs espèces de braconides bénéfiques

Titre court : Loci microsatellites chez des espèces de braconides

Madougou GARBA1, Anne Loiseau2a, Laure Benoit2b, Nathalie Gauthier2c

1Direction Générale de la Protection des Végétaux, Ministère de l’Agriculture, BP323, Niamey, Niger ; e-mail: garba_madougou@yahoo.fr
2 UMR (INRA a/IRD c/Cirad c/Montpellier SupAgro) Centre de Biologie pour la Gestion des Populations, 755 avenue du Campus Agropolis, CS 30016, F-34988 Montferrier-sur-Lez, France ; e-mails: loiseau@supagro.inra.fr, laure.benoit@cirad.fr, nathalie.gauthier@ird.fr and nathalie.gauthier@supagro.inra.fr

Abstract. En combinant un protocole d’enrichissement par la biotine et une technologie de pyroséquençage via un séquenceur de type 454GS-FLX titanium, nous avons caractérisé 22 loci microsatellites polymorphes chez la guêpe parasite, Habrobracon hebetor (Say) (Hymenoptera, Braconidae), une espèce cosmopolite communément utilisée dans le contrôle biologique d’un grand nombre de lépidoptères s’attaquant aux denrées stockées et aux cultures de plein champs de par le monde. Trois multiplexes PCRs ont été optimisés et testés sur 46 spécimens de l’espèce H. hebetor issus de deux échantillons collectés dans des champs de mil au Niger. Deux à onze allèles ont été observés par locus et l’hétérozygotie observée va de 0.289 à 0.826. Le polymorphisme détecté est caractérisé par un niveau d’hétérozygotie observée (0.482 vs. 0.502) et un nombre d’allèles (4.1 vs. 3.6) comparables dans les deux échantillons. Un écart par rapport aux attendus à l’équilibre de Hardy-Weinberg a été détecté aux cinq mêmes loci pour les deux échantillons et à cinq ou sept loci complémentaires dans chaque échantillon. Cet écart n’est pas associé à un déficit en hétérozygotes. Bien qu’il y ait déséquilibre de liaison pour quelques allèles, les nouveaux loci décrits ségrègent indépendamment les uns des autres. La variabilité démontrée pour ces 22 loci permettra une estimation de la diversité génétique et des panels de structuration des populations de H. hebetor, ainsi que l’étude de leurs flux de gènes à différentes échelles spatiales. Les tests d’amplifications croisées entre les diverses espèces se sont avérés positifs entre les six espèces de Bracon testées et neuf loci seront tout particulièrement appropriés aux études de génétique des populations chez l’espèce B. brevicornis.

Mots clés : Hymenoptera, Braconidae, Habrobracon hebetor, Bracon spp., contrôle biologique, guêpe parasite, microsatellite, génétique des populations, flux de gènes.

*Corresponding author: nathalie.gauthier@ird.fr

Rodent-borne trypanosomes from Niger and Nigeria

Acta Tropica 171 (2017) 151–158
journal homepage: www.elsevier.com/locate/actatropica

Rodent-borne Trypanosoma from cities and villages of Niger and Nigeria: A special role for the invasive genus Rattus?

C. Tatard1, M. Garb1,2, P. Gauthier3, K. Hima4, E. Artige1, D.K.H.J. Dossou5, S. Gagaré6, G. Genson1, P. Truc7, G. Dobigny3*

1Institut National de Recherche Agronomique, Centre de Biologie pour la Gestion des Populations (CBGP), Campus International de Baillarguet, CS30016, 34988 Montferrier-sur-Lez, France
2Direction Générale de la Protection des Végétaux, Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, BP 323, Niamey, Niger
3Institut de Recherche pour le Développement (IRD), CBGP, France
4Université Abdou Moumouni, Faculté des Sciences, Département de Biologie Animale, BP 10662, Niamey, Niger
5Université d’Abomey-Calavi, Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, Laboratoire de Recherche en Biologie Appliquée, 01BP2009, Cotonou, Benin
6Centre Régional Agrhymet, Département Formation Recherche, BP11011, Niamey, Niger
7Institut de Recherche pour le Développement (IRD), UMR IRD/CIRAD InterTryp 177, Campus International de Baillarguet, 34398 Montferrier-sur-Lez Cedex 5, France

Abstract. Although they are known to sometimes infect humans, atypical trypanosomes are very poorly documented, especially in Africa where one lethal case has yet been described. Here we conducted a survey of rodent-borne Trypanosoma in 19 towns and villages of Niger and Nigeria, with a special emphasis on Niamey, the capital city of Niger. The 1298 rodents that were captured yielded 189 qPCR-positive animals from 14 localities, thus corresponding to a 14.6% overall prevalence. Rats, especially black rats, displayed particularly elevated prevalence (27.4%), with some well sampled sites showing 40–50% and up to 68.8% of Trypanosoma-carrying individuals. Rattus were also characterized by significantly lower Ct values than in the other non-Rattus species. DNA sequences could be obtained for 43 rodent-borne Trypanosoma and corresponded to 41 T. lewisi (all from Rattus) and 2 T. microti (from Cricetomys gambianus). These results, together with data compiled from the available literature, suggest that Rattus may play a particular role for the maintaining and circulation of Trypanosoma, especially T. lewisi, in Africa. Taken into account its strong abilities to invade coastal and inland regions of the continent, we believe that this genus deserves a particular attention in regards to potentially under-looked but emerging atypical trypanosome-related diseases.

Keywords. zoonotic agents, Trypanosoma lewisi, biological invasion, commensal rodents, Africa

*Corresponding author: gauthier.dobigny@ird.f (G. Dobigny).

Reproduction in urban commensal rodents from Niamey

Mammalia 2014; 78(2): 185–189
DOI 10.1515/mammalia-2013-0042

Reproduction in urban commensal rodents: the case of Mastomys natalensis from Niamey, Niger

Madougou Garba1 and Gauthier Dobigny2*

1Madougou Garba: Direction Générale de la Protection des Végétaux, Ministère de l’Agriculture, BP323, Niamey, Niger; Université Abdou Moumouni, Faculté des Sciences, BP10662, Niamey, Niger; and Centre Régional Agrhymet, Département Formation Recherche, BP11011, Niamey, Niger
2*Gauthier Dobigny, Institut de Recherche pour le Développement, Centre de Biologie pour la Gestion des Populations (UMR IRD-INRA-Cirad-Montpellier SupAgro), Campus de Baillarguet CS30016, 34988 Montferrier-sur-Lez, France; and Centre Régional Agrhymet, Département Formation Recherche, BP11011, Niamey, Niger

Abstract. Most wild Sahelian rodents display a seasonal reproduction that is usually related to rainfall, hence resources availability. Mastomys natalensis is a well-documented and major pest rodent species. In East Africa where it occurs outdoors, the species is characterized by marked population cycles. In contrast, it is mostly associated with humans in West Africa, and appears to live strictly indoors in the Sahel. Here, we have monitored the proportions of M. natalensis juveniles and sexually active adults within the city of Niamey, Niger. Our survey clearly shows that M. natalensis reproduces all year long, with no detectable seasonality. Altogether, our data confirm that reproduction may shift from seasonal to continuous when conditions are more favorable. They also suggest that the urban environment may represent an extreme habitat where resources are permanently available. From the perspective of rodent control in Niamey, our results highlight the need for a constant management policy that should be performed by public authorities.

Keywords. Commensalism, pest rodents, Sahel, sexual activity.

*Corresponding author: gauthier.dobigny@ird.fr

Local perception of rodent-associated problems

Urban Ecosyst (2014) 17:573–584
DOI 10.1007/s11252-013-0336-x
  © Springer Science+Business Media New York 2013

Local perception of rodent-associated problems in Sahelian urban areas: a survey in Niamey, Niger

Madougou Garba1,2,3, Mamadou Kane4, Sama Gagare1, Ibrahima Kadaoure5, Ramatou Sidikou2, Jean-Pierre Rossi,6, Gauthier Dobigny7

1Centre Régional Agrhymet, Département Formation Recherche, BP 1011, Niamey, Niger
2Faculté des Sciences, Université Abdou Moumouni, BP 10662, Niamey, Niger
3Direction Générale de la Protection des Végétaux, Ministère de l’Agriculture, BP 323, Niamey, Niger
4Centre de Biologie pour la Gestion des Populations (CBGP, UMR IRD-INRA-Cirad-SupAgro Montpellier), Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Campus ISRA-IRD de Dakar-Bel-Air, BP 1386, Dakar, CP 18524, Senegal
5Centre Régional Agrhymet FewsNet, BP1011, Niamey, Niger
6Institut National de Recherche Agronomique, CBGP, Campus International de Baillarguet CS30016, 34988 Montferrier-sur-Lez, France
7IRD, CBGP, Campus International de Baillarguet CS30016, 34988 Montferrier-sur-Lez, France

Abstract. Rodents are involved in the epidemiology of many pathogens and are major pests for agriculture. Local perception and beliefs about rodents and their damages is a key element of control programs. We here present the first survey focusing on the human perception of rodent-associated problems in an African town, namely Niamey, Niger. In total, 170 interviews were conducted in 18 different urban districts where rodents (Mastomys natalensis, Rattus rattus and Mus musculus) are widespread and abundant. Rodentassociated problems were mentioned in almost all instances (96.5 %). Eight different categories of rodent-induced nuisances could be recurrently identified. The most frequently cited one consists in damages on food and food stocks (63.1 %), followed by damages on houses (47.3 %), furniture (19.5 %) and clothes (16.8 %). There was no significant association between damages and districts, which means that the perception of rodent associated problems did not vary significantly across the city. Our survey strongly suggests that rodents may represent major pests not only for farmers, but also for inhabitants of towns, thus contributing to reinforce economic vulnerability. Finally, no mention of sanitary or medical problems was ever recorded during our survey, thus pointing towards an apparent absence of knowledge about the potential role of rodents in some public health issues.

Keywords: Pest rodents, Food security, Public health, West Africa, Sahelian area

*Corresponding author: gauthier.dobigny@ird.fr

Rodent assemblages within Niamey

PLOS One
  © 2014 Garba et al.

Spatial Segregation between Invasive and Native Commensal Rodents in an Urban Environment: A Case Study in Niamey, Niger

Madougou Garba1,2,3, Ambroise Dalecky4,5, Ibrahima Kadaoure6, Mamadou Kane7, Karmadine Hima2, Sophie Veran8, Sama Gagare1, Philippe Gauthier5, Caroline Tatard8, Jean-Pierre Rossi8, Gauthier Dobigny1,5*

1Centre Régional Agrhymet, Département Formation Recherche, Niamey, Niger
2Université Abdou Moumouni, Faculté des Sciences, Niamey, Niger
3Direction Générale de la Protection des Végétaux, Ministère de l’Agriculture, Niamey, Niger
4IRD, Aix Marseille Université , LPED (UMR IRD-AMU), Marseille, France
5 IRD, CBGP (UMR IRDINRA-Cirad-SupAgro Montpellier), Campus International de Baillarguet, Montferrier-sur-Lez, France
6Centre Régional Agrhymet, USAid/Fews-Net, Niamey, Niger
7IRD, CBGP, Campus ISRA-IRD de Dakar-Bel-Air, Dakar, Senegal
8INRA, CBGP, Campus International de Baillarguet, Montferrier-sur-Lez, France

Abstract. Invasive rodents have been responsible for the diffusion worldwide of many zoonotic agents, thus representing majorthreats for public health. Cities are important hubs for people and goods exchange and are thus expected to play a pivotal role in invasive commensal rodent dissemination. Yet, data about urban rodents’ ecology, especially invasive vs. native species interactions, are dramatically scarce. Here, we provide results of an extensive survey of urban rodents conducted in Niamey, Niger, depicting the early stages of rodent bioinvasions within a city. We explore the species-specific spatial distributions throughout the city using contrasted approaches, namely field sampling, co-occurrence analysis, occupancy modelling and indicator geostatistics. We show that (i) two species (i.e. rural-like vs. truly commensal) assemblages can be identified, and that (ii) within commensal rodents, invasive (Rattus rattus and Mus musculus) and native (Mastomys natalensis) species are spatially segregated. Moreover, several pieces of arguments tend to suggest that these exclusive distributions reflect an ongoing native-to-invasive species turn over. The underlying processes as well as the possible consequences for humans are discussed.

*Corresponding author: * Email: gauthier.dobigny@ird.fr